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La libération de Paris

         D’après la photo et de gauche à droite, l’Etat-Major de Rol Tanguy est composé de :
 
 
· Pierre Robert alias Réa : de formation, il est un ingénieur de métro au sein de la RATP. Durant la Seconde Guerre Mondiale c’est un capitaine d’artillerie de réserve. Sous l’Etat Major de Rol Tanguy, il travaille au deuxième bureau c’est-à-dire le bureau des renseignements.
 
 
· Scarpazza allias Fabrice : de formation il est un capitaine de réserve, sous l’Etat-Major de Rol Tanguy il s’occupe du troisième bureau, le bureau des opérations. · Pornot allias Leparc : c’est un ingénieur mécanicien de la marine de formation. Sous Rol Tanguy, il travaille au quatrième bureau, le bureau de l’armement.
 
 
· Avia allias Canon : il est le chef de l’Etat Major depuis le départ de Cocteau. C’est un lieutenant colonel d’artillerie qui travaille au troisième bureau. · Jung : c’est un Francs-tireurs et partisans qui a travaillé que quelques temps à l’Etat-Major de Tanguy. · Robert Villate allias Rethal : lieutenant colonel d’infanterie, il est le chef d’Etat-Major adjoint.
 
 
· Maurice Liez et Scolari: ce sont des FTP qui furent eux aussi affectés quelques temps à l’Etat-Major.
 
 
Mais l’Etat-Major est aussi composé d’autres personnes qui ne sont pas immortalisées sur la photo durant la guerre :
 
· Roger Cocteau allias Gallois : c’est un capitaine de réserve, il est l’un des dirigeants du mouvement CDLR (Ceux De La Résistance). Il a été le chef de l’Etat- Major de Rol Tanguy mais il est envoyé en mission pour rejoindre les alliés et préparer la libération de Paris, il est donc remplacé par Avia.
 
 
· Van Der Meersh : il est de formation un adjoint de réserve qui travaille sous Rol Tanguy au premier bureau, le bureau des effectifs. · Kergall allias Larcouest : il est de formation un lieutenant de chasseur de réserve.
 
 
· Truitiée de Varreux allias Brécy : c’est un capitaine de génie de réserve, il fait partie du troisième bureau.
 
 
Rol Tanguy est investi le 5 juin 1944 par les FFI pour diriger l’Etat-major de Paris. Mais qu’est ce qu’un État-major ? C’est un organisme chargé de conseiller et de contribuer au bon fonctionnement d’une organisation armée. Il est constitué de militaires qualifiés ou d’officiers de réserve. A partir de 1944, l’Etat-Major de Rol Tanguy rentre en contact direct avec le GPRF pour organiser la libération de Paris. Au sein de l’État-major de Rol Tanguy, il y a relativement peu de frictions bien que des hommes de tous les milieux sociaux soient représentés. Ce qui montre que tous ces hommes sont motivés pour une seule et unique chose : la libération de Paris.
 
L’État-major de Rol Tanguy est divisé en plusieurs bureaux parmi lesquels on trouve :
 
· Le premier bureau qui s’occupe des effectifs. Sa tâche consiste à savoir à chaque instant la situation géographique des unités et les dotations en matériel. Il s’occupe aussi des questions administratives.
 
· Le deuxième bureau organise les renseignements, il doit donc concevoir et conduire les manœuvres de l’Etat-major. Il se renseigner également sur l’ennemi en trouvant ses positions et ses plans.
 
· Le troisième bureau quant à lui, gère les opérations. Il traduit donc la volonté du commandement en ordres précis destinés aux unités ciblées.
 
· Enfin, le quatrième bureau structure les services, il s’occupe des questions liées aux ordres du commandement comme les plans de circulation des armées.
 
 
Cécile Tanguy, la femme de Rol Tanguy, joue un rôle important au sein de l’Etat-major, elle est secrétaire et s’occupe de la coordination des tirages (c’est-à-dire l’impression des tracts) et du passage des messages entre les responsables de l’Etat-Major. Dans l’Etat-major de Rol Tanguy, elle entretient une relation directe avec Villate, qui est son homme de confiance dans cette organisation. Elle le tient au courant des messages les plus importants par exemple.
 
Rol-Tanguy reprend les mots de Villate en 1958, pour décrire l’atmosphère qui régnait dans l’Etat Major : « l’entente régnait entre ces hommes appartenant à tous les milieux sociaux et politiques, unis dans leur volonté de lutter pour la libération du pays ».
 
 
Alors que Paris est sous l’occupation allemande depuis le 14 juin 1940 déjà, les alliés débarqués sur le territoire français à partir du 6 juin 1944 entament leur avancée inexorable vers l’est. La question de la libération de Paris et d’une action insurrectionnelle ou non est alors épineuse. La capitale française est en effet un enjeu important tant pour de Gaulle et le GPRF que pour les alliés. Bien que Paris ne représente pas une place militaire stratégique de premier plan, elle reste très importante d’un point de vue politique et symbolique. De plus, le contexte de l’insurrection reste tendu. C’est en août 1944, que la fameuse libération de Paris se déroule finalement, permettant à de Gaulle de défiler triomphalement sur les Champs Elysées le 25 aout 1945 et de poser les bases d’une nouvelle république française souveraine.
 
 
La libération de Paris a d’emblée suscité l’apparition de nombreux enjeux et soulève diverses questions : Quand Paris doit-il être libéré ?
 
Cette question est à l’origine d’un désaccord entre les FFL et les alliés. En effet, pour les SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force), Paris n’est pas une priorité. Les forces américaines préfèrent la contourner. En effet, dans la pensée stratégique des américains, Paris n’est pas un objectif stratégique majeur. La tactique préférée, qui permet d’éviter la situation coûteuse en temps et en moyens d’un combat de rue difficile, à l’instar de Stalingrad, serait de contourner Paris pour avancer vers l’est et ainsi d’encercler les forces allemandes restées dans Paris.
 
Le GPRF en revanche, a très bien saisi l’importance de l’issue de la libération de Paris. Ils sont partisans de la libération rapide de Paris. En effet, la ville représente un enjeu politique majeur. La refondation républicaine ne peut avoir lieu sans Paris, et la capitale est d’une importance de poids pour assurer la légitimité du GPRF vis à vis de l’AMGOT, institution mise en place par les américains pour administrer les territoires libérés le temps de la transition. De plus, le GPRF a assez vite estimé que l’ennemi n’était pas décidé à une résistance à outrance pour la ville de Paris.
 
Finalement, Eisenhower, à la tête du SHAEF, face au déclenchement de l’insurrection parisienne, et dans un souci de ne pas reproduire le massacre de Varsovie, advenu par l’absence de réaction des troupes soviétiques, il change d’avis et donne l’ordre de marcher au secours des parisiens, ayant déjà déclenché l’insurrection. Paris ne fut donc pas contournée. Eisenhower renoncera au projet américain de la mise en place de l’AMGOT face à la volonté inébranlable du Général de Gaulle pour défendre la souveraineté politique de la France.
 
 
De paire avec la question de la libération, l’enjeu de l’insurrection est important. Faut-il libérer Paris avec ou sans insurrection ?
 
En même temps que les Forces Françaises Libres se structurent peu à peu, elles comprennent la nécessité de structurer et de coordonner avec l’extérieur les différents mouvements de résistance intérieurs. L’objectif d’une insurrection interne est donc assez vite développé. L’unification est amorcée dès le début de 1943, en partie grâce à Jean Moulin, sous le MUR (Mouvement Unis de la Résistance). Le CNR (Conseil National de la Résistance) regroupe bientôt 8 mouvements de résistances et 6 partis politiques.
 
Cette résistance sert non seulement à améliorer l’efficacité de la lutte, mais aussi d’appuyer la légitimité du général de Gaulle comme chef de la France Libre. Cependant, l’insurrection, c’est-à-dire l’action conjointe de la population et des FFI contre l’ennemi à un moment donné, reste délicate à mettre en place. Elle a été murie de long mois, et envisagée sous plusieurs angles. Le COMAC, dans sa directive n°9 en mai 1944 prévoit que le peuple français « participe à la libération en recourant à l’insurrection nationale chaque fois qu’elle sera possible et aussitôt qu’elle le sera. ». En effet, une insurrection, en particulier à Paris, permet de faciliter la libération, tout en limitant les pertes économiques et humaines. Mais, facteur le plus important, elle permet d’imposer aux alliés le GPRF, ainsi rendu légitime par le peuple lui-même. De Gaulle déclare : « La libération nationale ne peut être séparée de l’insurrection nationale ». Le COMAC souligne également l’enjeu d’une libération nationale : « La France ne pourra faire figure de grande nation indépendante que si les Français sont les artisans de leur libération ».
 
 
Ainsi, dans l’insurrection nationale, c’est aussi la place de la France en tant que puissance qui est en jeu. Cependant la nature précise de l’insurrection reste floue : les français doivent-ils agir en spectateurs engagés ? Ou en acteurs ?
 
En 1944, alors délégué du GPRF auprès du général Eisenhower, et surtout commandant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le Général Koenig s’oppose au projet d’insurrection contre l’occupant, comme le 6 juin 1944 pour le Vercors ou en août 1944 pour la capitale. Mais alors qu’il demande à Rol Tanguy de ne pas mener d’insurrection, l’Etat-Major de ce dernier et lui-même décident de prendre les devants en en menant une. Bien trop précoce pour certains, ou trop tardif pour d’autres, cet ordre a grandement contribué à la libération de Paris.
 
En outre, l’enjeu de l’insurrection consiste aussi à réussir à coordonner sans contestations l’action de toutes les forces politiques, malgré les divergences entre gaullistes et communistes. Ainsi, la présence non négligeable du parti communiste au sein de la Résistance nationale a souvent causé différents problèmes. D’une part, les conceptions des gaullistes et des communistes divergent : là où les gaullistes considèrent que les impératifs symboliques l’emportent sur les considérations militaires. L’important est d’affirmer la légitimité du général de Gaulle aux yeux de l’étranger. Pour les communistes en revanche, l’insurrection sert avant tout à éviter la destruction de la France par une progression plus ou moins rapide des troupes alliées. Cette insurrection permet également de garantir l’indépendance nationale à l’issue de la libération.
 
Du côté du GPRF, mais aussi des alliés, en particulier américains, la méfiance envers le PCF (Parti Communiste Français) reste tangible. Ainsi, pour les américains, De Gaulle reste préférable aux communistes. La peur du complot communiste reste présente, d’autant plus que ces derniers doivent être armés pour assurer l’insurrection parisienne. Finalement, les FFI absorbèrent sans jamais contrôler complétement les Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF). C’est Charles Tillon, commandant en chef des FTPF qui les place sous le commandement des FFI.
 
 
Déroulement de l’action de libération :
 
Le 1er juin 1944, Rol Tanguy est promu chef régional des FFI pour les quatre départements de la région Ile-de-France qui sont la Seine, la Seine-et-Marne, la Seine-et-Oise et l’Oise en remplacement de Pierre Pène (ex responsable des FFI) qui a été arrêté. Dès lors, il se consacre, lui et son Etat-Major entièrement à la préparation de la libération de Paris en prenant contact avec le COMAC et le CNR. L'avance des alliés en Normandie donne le signal pour l'insurrection. Le 8 août, les FTP et le COMAC se mettent à la disposition de Rol Tanguy et de son Etat-Major. Le 14 août, l’Etat-Major qui était avant l’insurrection en banlieue parisienne, est déplacé à Montrouge et à Malakoff. A la même date, Rol Tanguy décide de faire sortir l’Etat-Major de la clandestinité de manière à ce qu’il gagne en légitimité. Du 10 au 15 août, sous l’impulsion de l’Etat-Major des grèves se déclenchent dans les principales administrations parisiennes : les cheminots, les gendarmes et les policiers se mettent en grève. C’est ainsi que le 15 août, l’Etat-Major de Rol Tanguy lance un appel à toutes les forces de l'ordre pour qu'elles se rangent toutes aux côtés des FFI. En effet, certaines sections des forces de l’ordre ne s’étaient pas toutes encore rangées derrière Rol Tanguy.
 
Le 18 août au matin commence alors la grève générale et les premières occupations d'usines, la SNCF, par exemple, est occupée par les cheminots.
Le 18 août, l’Etat-Major s’installe entièrement à Montrouge. Ce moment est resté symbolique, puisque c’est la première fois que l’Etat-Major est regroupé entièrement dans un bâtiment. C’est le même jour que Tanguy envoie une première mission chargée d'établir une liaison avec les Américains et parallèlement, placarde des affiches sur les murs de Paris, pour que les parisiens rejoignent les FFI. Dès le lendemain, la préfecture de police de Paris est occupée par des policiers insurgés auxquels Rol Tanguy rend visite pour les soutenir.
 
 
Le 20 août, l'Etat-major FFI est installé dans son poste de commandement souterrain de la place Denfert-Rochereau, sous le Lion. Le même jour, l'Hôtel de Ville est pris. Cette prise par les résistants est symbolique dans la libération de Paris, dans la mesure où c’est un des premiers bâtiments publics délivrés et qu’il s’agit du bâtiment représentatif de Paris. A partir de cette date, les Allemands comprennent qu’ils ont perdu Paris et la France. Le 21 août en début de soirée, Rol Tanguy fait afficher l'ordre de dresser des barricades qui prennent rapidement forme dans la capitale.
Photo de presse des FFI montant une barricade à l’angle de la rue de Vaugirard et de la rue de Rennes 75006 (Août 1944)
Rol Tanguy et son Etat-Major réalisent avec 100 000 hommes entre 20 au 24 août, une manoeuvre générale libérant plusieurs quartiers de la capitale dont le quatorzième arrondissement. Face aux hommes de Rol Tanguy, Von Choltitz, le gouverneur de Paris allemand, dispose d’environ 20 000 hommes et 80 chars. La prise de ces quartiers facilite le travail de la deuxième division blindée de Leclerc qui arrive le 25 août. L’arrivée de Leclerc et de sa division a été facilité par l’Etat-Major de Rol Tanguy, qui dès le 20 août a envoyé Gallois demander de l’aide aux alliés et à Leclerc pour libérer Paris. Ainsi le 25 août, Paris est libéré. L’arrivée de cette division permet de donner du répit aux résistants qui commençaient à être à court de munitions et de forces. La division pour atteindre Paris doit passer par la banlieue. Là-bas les combats sont rudes, les soldats se battent sans s’arrêter durant deux jours. Ils parviennent à percer un front et entrent à Paris par la porte d’Orléans le 24 août 1944. Le capitaine Drone et sa neuvième division, sous le commandement de Leclerc arrivent dans Paris en passant par la porte d’Italie. Ils se postent devant l’Hôtel de Ville pour aider les FFI à maintenir la place. La quatrième division d’infanterie américaine passe elle aussi par la porte d’Italie et réussit à détruire les derniers panzers allemands.
 
Face à ces défaites, l’Etat-Major allemand est contraient de signer la reddition des troupes le 25 août 1944 à la gare Montparnasse, Rol Tanguy y assiste et représente ainsi son Etat-Major. Mais certains SS, refusant d’admettre la défaite continuent les combats. Le même jour, Charles de Gaulle, le président du GPRF arrive à l’hôtel de Ville après avoir descendu les Champs Elysées et prononce un discours resté célèbre : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ». Le 28 aout, De Gaulle dissout l’Etat-Major des FFI et nomme comme commandant en chef de toutes les forces française de l’intérieur le Général Koenig, qui avait été nommé dès le 21 aout par De Gaulle gouverneur de Paris. Le Général Koenig s’assure dès lors du commandement des FFI d’Ile de France.
 
Cette transition fut relativement mal vécue par les membres de l’Etat-Major qui n’ont pas compris cette décision brutale. En effet, ils savaient que l’Etat-Major allait être dissout, mais ne pensaient pas que cette décision serait prise aussi rapidement.
 
Ainsi le 25 aout, Paris est libérée de l’occupation allemande. De Gaulle descend triomphalement les Champs Elysées et prononce son discours sur la libération de Paris. Ce discours jette les bases d’un discours visant à appuyer la légitimité de la France comme puissance victorieuse de la guerre et libérée par elle-même. Ainsi, avec l’insurrection de Paris et sa libération quasi nationale, le GPRF a atteint son objectif de légitimation. Le gouvernement s’installe dès lors à Paris, De Gaulle siège à l’hôtel de Brienne. Le rôle qu’on put jouer les forces alliées dans la libération est grandement occulté, pourtant, Leclerc dépendait des américains pour son ravitaillement et son armement. Les américains ont donc joué un rôle significatif dans la libération de Paris.
 
Une fois Paris libérée, la tension entre les acteurs de la libération alliée et l’insurrection nationale reste présente. Ainsi, Robert Villate rédige le 29 aout 1944 à l’occasion de la traversée de Paris par les troupes américaines, une note enjoignant les FFI en armes à ne pas se trouver sur le chemin de ces derniers, et de patrouiller nettement en dehors des itinéraires empruntés, pour éviter tout malentendu. Cette note traduit aussi beaucoup la problématique de retour à l’ordre républicain une fois l’insurrection terminée. C’est là un enjeu essentiel de la transition entre libération et instauration d’un nouveau pouvoir politique.
 
Le GPRF prend le pouvoir en août 1944, sous la présidence du Général de Gaulle. Il devient ainsi, l’autorité légitime de la France après la libération de Paris, le 26 août 1944. En décembre 1944, les communistes acceptent la dissolution de leurs milices et soutiennent l’action du GPRF. Le ralliement de communistes montre réellement la nécessité de ressouder la France et ses citoyens. En effet, la volonté de Gaulle est de reconstruire et restructurer au plus vite le pays pour pouvoir avancer. Mais la refondation s’avère longue et la laborieuse.
 
En effet, la mise en place des institutions de la IVème République reste délicate. Suite à des désaccords avec l’Assemblée et au projet de la IVème République de Gaulle démissionne le 20 janvier 1946. Le 5 mai, les Français s’opposent au premier projet constitutionnel. Une nouvelle Assemblée est alors élue pour en rédiger une nouvelle constitution qui est finalement adoptée en 1946.
 
En réalité, la libération de Paris d’un point de vue strictement militaire, ne fut pas une étape décisive de la libération du territoire français. Néanmoins, l’insurrection parisienne a avant tout une importance phare en tant que grand symbole politique.
 
Quelques précisions sur l'Etat-Major de Rol Tanguy

Vidéo filmée lors de la libération de Paris par le Comité de Libération du Cinéma Français, en août 1945. 

Images de l'INA.

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